Question :
Les taux d’amélioration de la mortalité des retraités canadiens bénéficiant de régimes à prestations déterminées (PD) entre 2005 et 2019 ont-ils différé d’un groupe socio-économique à l’autre ?
Réponse :
Oui. On observe des disparités dans les taux d’amélioration de la mortalité tant chez les hommes que chez les femmes. Selon les recherches de Club Vita [Club Vita | Améliorations de la Mortalité au Canada], l’amélioration de la mortalité des retraités bénéficiant de régimes de retraite à PD appartenant aux groupes socio-économiques les plus faibles a été plus lente que celle de la population canadienne générale, tandis que les taux d’amélioration pour le groupe socio-économique le plus élevé étaient nettement plus importants que ceux de la population générale.
Club Vita utilise des renseignements sur le statut socio-économique et le mode de vie associés aux codes postaux pour classer les retraités canadiens, hommes et femmes, dans cinq groupes de longévité différents (le groupe A étant composé de ceux ayant l’espérance de vie la plus courte, et E, de ceux ayant l’espérance de vie la plus longue). Les graphiques ci-dessous illustrent les taux annualisés de l’amélioration de la mortalité, comprenant des intervalles de confiance à 95 %, pour ces différents groupes au cours de la période de 2005-2009 à 2015-2019. On peut observer une gradation nette dans le taux d’amélioration de la mortalité sur l’échelle socio-économique. Les groupes dont l’espérance de vie est plus longue ont également connu des améliorations plus importantes au cours de la période étudiée.


Points importants
- On peut observer, pour la période visée par nos recherches, une gradation nette dans le taux d’amélioration de la mortalité sur l’échelle socio-économique. De plus, les groupes dont l’espérance de vie est supérieure ont également connu les améliorations les plus importantes.
- Les groupes de longévité A et B, composés de personnes ayant une espérance de vie plus courte, ont enregistré des taux d’amélioration inférieurs aux taux moyens de la population générale trouvés dans l’échelle d’amélioration ICA-MI-2024.
- La gradation est semblable chez les hommes et les femmes. La plus grande différence en fonction du sexe s’observe au sein du groupe de longévité A.
- Les retraités du groupe de longévité E ont connu le taux d’amélioration de la mortalité le plus rapide, bien supérieur à celui de la population générale, et environ deux fois supérieur au taux observé dans le groupe de longévité A.
Les questions principales sont les suivantes :
- Comment les taux d’amélioration de la mortalité à long terme des retraités évolueront-ils ? L’écart entre les statuts socio-économiques continuera-t-il à s’élargir ou les taux d’amélioration convergeront-ils ? La transition se déroulera-t-elle de la même manière chez les hommes et les femmes ?
- Les répercussions à long terme de la COVID-19 sur la mortalité des retraités seront-elles identiques pour tous les groupes de longévité et les statuts socio-économiques ?
- Que doivent faire les assureurs et les promoteurs de régimes pour tenir compte des disparités liées au statut socio-économique au moment de modéliser les passifs de retraite en utilisant une table de mortalité de référence de l’industrie ?