Question :
Dans son classique du temps des Fêtes « I Wish It Could Be Christmas Everyday », le groupe glam rock britannique Wizzard nous fait part de son désir de célébrer Noël chaque jour. Mais qu’adviendrait-il de l’espérance de vie si c’était réellement le cas ?
Réponse :
Au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada, le nombre de décès est plus élevé pendant les mois d’hiver que pendant le reste de l’année, cette tendance étant historiquement plus marquée au Royaume-Uni qu’aux États-Unis et au Canada. La période des Fêtes ne fait pas exception à la règle : en décembre, on constate l’augmentation suivante de la mortalité par rapport au reste de l’année.

Sources : Décès entre le 2 janvier et le 31 décembre 2022. Décès entre le 4 et le 31 décembre 2022. Décès par semaine au Royaume-Uni en 2022 selon les données du logiciel Mortality Monitor du projet CMI (téléchargées le 17 décembre 2024); décès par semaine aux États-Unis en 2022 selon les données de CDC sur les décès par semaine (téléchargées le 17 décembre 2024); décès par semaine en 2022 au Canada selon les données de Statistique Canada, tableau 13-10-0792- 01 (téléchargé le 17 décembre 2024). Notons que les effets à long terme de la pandémie de la COVID-19 pourraient avoir eu des répercussions sur ces taux.
Si les taux de mortalité de décembre demeuraient uniformes à longueur d’année, l’espérance de vie à 65 ans diminuerait environ de 7 mois aux États-Unis, de 9,5 mois au Royaume-Uni et de 10 mois au Canada.

Source : Calculs de Club Vita à l’aide des courbes VitaCurves CV22. CV22v1MPN/FPN (Canada), CV22v2MPN/FPN (R.-U. et É.-U.)
Autres facteurs à prendre en compte :
- Le temps froid et la propagation des maladies qui s’ensuit entraînent une augmentation de la mortalité en décembre. Dans l’ensemble, durant de telles périodes à risque, ce sont les personnes en meilleure santé qui ont tendance à survivre – on parle de l’effet de survie. Par conséquent, même si les conditions climatiques du mois de décembre perduraient à longueur d’année, il est peu probable que le taux de mortalité demeurerait aussi élevé d’un mois à l’autre.
- Toutefois, si le mode de vie du temps des Fêtes demeurait uniforme à longueur d’année, cela pourrait avoir des répercussions importantes sur les facteurs de risque de mortalité et de morbidité, tels que la sédentarité, la consommation d’alcool et l’alimentation.
- En raison de retards dans la déclaration des décès au cours de la saison des Fêtes, il se peut que les calculs ci-haut ne tiennent pas pleinement compte des vrais impacts de la surmortalité associée au mois de décembre.
- En terminant, veuillez noter que nous n’avons pas tenu compte des répercussions physiologiques et psychologiques de l’exposition à longueur d’année aux chansons de Michael Bublé.
La question clé est :
- La réduction de l’espérance de vie en vaudrait-elle la peine pour des festivités tout au long de l’année ?
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